Les chantiers
A partir de quelques citations et propositions diverses nous avons retenu 8 thèmes de chantiers, à découvrir ci-dessous.
Pour que ces chantiers vivent, un appel est lancé au lecteur afin, qu'à son tour, il propose des témoignages, des commentaires, des réactions, des sources bibliographiques.
Ces apports seront régulièrement mis en ligne sur la base des courriels reçus.
Dernières mises en ligne (Janvier 2013)
Les réflexion de Chrisitane Lapeyre et la suite des textes d'Anne-Marie Suire dans "Abouti / inabouti".
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(c) Photos : Anne-Marie Suire
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Chantier n°8
Rendre l'écriture
visible…
D'autres écritures que celles des écrivains connus ou reconnus sont-elles suffisamment mises en lumière ? Peut-on laisser les circuits dominants décider de la Visibilité d'une écriture ? Quid du formatage des écrits vers une pensée unique ? Faut-il s'en remettre à la chance pour être Visible ou doit-on s'en donner collectivement les moyens ? Comment s'engager dans une action visant à rendre Visible sa création ?
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(c) Photos : Anne-Marie Suire
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Chantier n°7
"Écrire, ébranler le sens du monde,
y déposer une interrogation indirecte…"
dit Roland Barthes.
Comment ?
Pourquoi ?
On peut opposer la communication adressée directement à quelqu’un et l’écriture, toujours non adressée.
L’écriture est pourtant un dialogue perpétuel avec les sens du monde que d’autres ont donnés avant. Elle comporte une dimension dialogique, pour reprendre le terme de Bakhtine et Volochinov. Il y a une espèce de triangle entre le monde, le sujet écrivant et les discours préexistants sur le monde qui vont façonner peu ou prou l’écriture du sujet.
Si interrogation indirecte il y a, qui ou quoi vise-t-elle ? Les contemporains, les autres écrivants, le monde énigmatique ? A quelle condition une écriture peut-elle ébranler en quelque façon le sens du monde ? Est-ce toujours le cas ? Cela ne suppose-t-il pas une part de méconnaissance ? « La pierre qu’on va mettre on ne sait pas où on la met » (Arlette Anave).
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(c) Photos : Anne-Marie Suire
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Chantier n°6
J'aurais voulu aimer écrire dans un autre genre…
L’écriture nous permet-elle d’échapper à nos penchants ou nous fait-elle ressasser toujours les mêmes questions ? Pourquoi certains ont-ils envie d’expérimenter sans cesse de nouvelles formes alors que d’autres aiment creuser toujours le même sillon ?
Arrive-t-on à comprendre ce qui nous a orientés vers tel ou tel genre ? Ce qui nous a donné envie de changer, est-ce l’impression de ne plus pouvoir se renouveler ? Le désir d’aborder de nouvelles questions et le constat d’une inadéquation entre tel genre et telle question ? Ou l’envie de toucher un nouveau public ? Des commandes ont-elles pu nous lancer sur des voies inédites ?
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(c) Photos : Anne-Marie Suire
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Chantier n°5
Publié
pour
la première fois
L’écriture nous permet-elle d’échapper à nos penchants ou nous fait-elle ressasser toujours les mêmes questions ? Pourquoi certains ont-ils envie d’expérimenter sans cesse de nouvelles formes alors que d’autres aiment creuser toujours le même sillon ? Arrive-t-on à comprendre ce qui nous a orientés vers tel ou tel genre ? ce qui nous a donné envie de changer ? est-ce l’impression de ne plus pouvoir se renouveler ? le désir d’aborder de nouvelles questions et le constat d’une inadéquation entre tel genre et telle question ? ou l’envie de toucher un nouveau public ? Des commandes ont-elles pu nous lancer sur des voies inédites ?
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(c) Photos : Anne-Marie Suire
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Chantier (2009) n°4
Écrire sur papier,
écrire sur ordinateur : quelles évolutions,
quels changements ?
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(c) Photos : Anne-Marie Suire
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Chantier n°3
Comment sortir
du "J’aime…
j’aime pas…" ?
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(c) Photos : Anne-Marie Suire
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Chantier n°2
Lisible - illisible ?
Un texte illisible peut-il s'entendre ? Qu'en est-il en la matière des normes, des codes, de la culture qui interférent sur la lisibilité et sur le sens ?
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(c) Photos : Anne-Marie Suire
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Chantier n°1
Texte abouti...
Texte non abouti..
Un texte est-il jamais fini et lorsqu'il l'est formellement, qui décide qu'il est abouti ? L'auteur, le lecteur, la postérité... Un texte abouti est-il une naissance ou une "petite mort" ? Un texte non-abouti, est-ce lui laisser une ouverture à l'inconnu ? Ce serait donc une phase du travail d'écriture… ou est-ce le manque de courage d'aller "jusqu'au bout", de risquer le point final qui non seulement met un terme au projet mais aussi le détache de l'auteur et de son contrôle ?
Aboutissement et liberté pour entreprendre autre chose ou vivre le vide ?
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A la recherche
d'une poétique ?
La preuve obstinée de
Filigranes est sa poétique. Mais qu'est-ce que cette "poétique" ?
Pour essayer de cerner ce qui pourrait être une poétique du moment
présent dans laquelle inscrire ce mouvement en Filigranes auquel nous
participons, je pars d'une citation de Marie Anne Sire : "Il faut agir,
pour que soit pris en compte ce qui fait la 'poétique' d'un monument :
l'environnement pour lequel il a été conçu et qui lui confère une
existence à la puissance maximale" (in "La France du Patrimoine",
p.127)
Ce qui fait la poétique de Filigranes est non seulement l'objet
papier mais aussi l'environnement dans lequel on le produit : le
souffle des séminaires, les liens créés, les prises de position, sa
présence à l'épreuve du temps. Ce qui lui donne sa puissance maximale
sont les valeurs humaines qu'elle porte. Comme le dit Aragon, "il ne suffit pas de se taire, il faut savoir dire
autre chose". Or Filigranes sait inventer autre chose en
créant un espace multiple des plusieurs "R" : rencontre, résistance,
réflexion, relecture, retravail, regard bienveillant...
De quoi sommes-nous témoins ? De
vies simples, sans histoire, pleines de doutes, de peurs mais aussi
d'espoirs. Être témoin d'un autre monde possible, celui de
l'émancipation par la création.
Teresa Assude
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