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Filigranes N°13
"Mots de passe"
Octobre 1988
   
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Edito

Il sera donc question de sens, connaissance, reconnaissance. Non transparence de la langue.

Derrière le MOT DE PASSE, un caché à construire, un invisible en chantier déjà. Comme si la langue était un mur, il nous invite à la traverser, à y écrire : ouverture, brèche, Check Point, état limite, à la fois lieu et mouvement dans le lieu.

Écrire équivaudrait ici à mettre en lumière pour laisser l’ombre advenir, à négocier autrement - par les mots - l’écart entre le visible et l’invisible.

Les mots attirent toujours les mots. Le MOT DE PASSE : chapeau magique, d’où sortent en chapelet, en chaîne, en théorie, en cortège les mots sonores ou assourdis, propres à chacun. Moment du rebond où le mot se prend au mot.

Détricotage et bricolage. Écrire serait ici une première et provisoire mise en ordre selon notre arbitraire du moment, mais avec le désir, l’urgente nécessité de briser l’exclusion de l’autre, non-initié.

Fonction signal du mot de passe. Il est l’incipit qui ouvre sur le mythe. Il installe des relations, fait sauter des verrous. Il évoque des frontières, des ruptures, des intersections. Il date et donne du sens à ce qui se dit.

Point de contact, il prétend que dans son contexte, des choses peuvent se dire qui le précèdent et qui le suivent. Il réunit et rassemble des fragments de sens épars qui sans lui seraient perdus, oubliés.

Odette et Michel Neumayer
Carnoux, le 27 octobre 1988

 

 

 

 

FILIGRANES  (filigran) n.m. (1673) du lat. "filigrana" fil à grain).Ouvrage fait de fils de métal (argent ou or),de fils de verre,entrelacés et soudés. Dessin qui apparaît en transparence dans certains papiers.

(Fig.) Lire en filigrane, entre les lignes, deviner ce qui n'est pas explicitement dit dans le texte.

 

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