| Edito
"Galerie
de contemporains"
La contemporanéité implique un
être ensemble dans un maintenant qui bouleverse le temps ordinaire.
L.C. www.reseaux-creation.org
Que se cache-t-il sous l’aspect lisse, vague et vaste de l’intitulé :
"Galerie de contemporains" ?
Ouvrir une galerie, c’est créer un lieu voué à l’observation, à la
contemplation. S’agit-il de nous prendre à témoins, de nous rendre un
peu plus sensibles à notre temps en accumulant sous nos yeux les preuves
de sa diversité, en organisant la mise en scène de sa richesse, de ses
douleurs, de ses courages ? Paradoxe que de vouloir forcer l’attention,
attirer le regard sur ce qui est notre spectacle quotidien, tellement
présent qu’il en devient invisible.
Mais, 6 milliards et plus de contemporains ! C’est sûr, on oubliera du
monde et nos limites en seront tracées. Pour une âme d’archiviste
pointilleux et féru d’exhaustivité, toute galerie souffre d’absences,
manque de couleurs. La contemporanéité a ses points aveugles.
Une sorte d’archive sera malgré tout produite. Au fil des chroniques,
transcriptions d’une réalité provisoire, se dessinent un début de
cohérence, peut-être une volonté de signifier. Même un savant désordre
peut prouver quelque chose, affirmer une vérité...
Écriture de réalité et non de fiction. L’auteur se fait narrateur de ses
semblables, il les choisit comme objets d’histoires, entre dans leurs
préoccupations, dans les valeurs qui sous-tendent leurs actes
ordinaires, dans leurs difficultés et petits plaisirs.
Chacun transmet à sa manière, voit du dedans ou du dehors, tait
sciemment, ou au contraire valorise tel ou tel fait, qui prendra de
l’importance d’avoir été mis en mots. Maints détails en disent autant
sur le regard porté que sur ce qui est vu.
Les lecteurs — spectateurs que nous sommes, déchiffreront peut-être dans
la succession d’aventures arrivées à d’autres, les contours secrets de
leur propre histoire : correspondances, convergences. Entre proximité et
distance, ils retrouveront à l’oeuvre ce qui structure des vies
d’aujourd’hui dans le miroir d'une humanité partagée.
Odette et Michel Neumayer
24 juillet 2007
Sommaire
Odette et Michel NEUMAYER, Editorial
TRAVELLING
Geneviève LIAUTARD, Station 1
Annie CHRISTAU, Images du quotidien
Nicole BRACHET, Que faire ?
Marie-Noëlle HOPITAL, Fernando Solanas
Cédric LERIBLE, Regards-Nés
Michel NEUMAYER, Montparnasse Bienvenüe
Flore PETIT, Mes contemporains et moi
Paul FENOULT, Regards en coin
Teresa ASSUDE, Métamorphoses du virtuel
CURSIVES
Entretien avec Markus ARNOLD
Donner une voix à la périphérie. A propos des littératures
post-coloniales.
CARACTERES
Luc BROUTIN, Suite italienne
Servanne PIERRE, Dis-nous, Charlot
Françoise SALAMAND-PARKER, El Serpiente
Jeannine ANZIANI, Joseph le pêcheur
Christiane RAMBAUD, Père et fille
Oleg DE ROBERTY, Des bibliothèques des mes grands-pères
Bernard MORENS, Paternité
Laure-Anne FILLIAS-BENSUSSAN, Ultimes mots de la chair
Anne-Marie SUIRE, Bonjour, Monsieur La Bruyère
FAIRE FACE
Michèle MONTE ,Croquis urbains
Olga BATASHEVA, Fragments de la vie des gens de Russie
Macha VALEDINSKAïA, Dacha
Alexandra ILLIANOROVA, Un, deux, trois, quatre, cinq...
Sergueï AFANASSIEV, J'ai un ami...
Irina OLEHOVA Vladimir, 55 ans...
Carole FOULLON, Elena, Dima...
Lara OVSIANNIKOVA, Lessia
Claude OLLIVE, Lettre à la vie
Marie-Chantal TRINE, Graphismes

| FILIGRANES (filigran) n.m. (1673) du lat. "filigrana" fil à grain).Ouvrage fait de fils de métal (argent ou or),de fils de verre,entrelacés et soudés. Dessin qui apparaît en transparence dans certains papiers. (Fig.) Lire en filigrane, entre les lignes, deviner ce qui n'est pas explicitement dit dans le texte. |